À vélo au Pays Basque

Octobre 2018

En cliquant sur le signe « GM » qui est en-dessous de la vignette d'une photo, on obtient la localisation de cette photo sur le site « Google Maps ». Même chose pour « IGN » et le site « Géoportail ». « NL » signifie « Non Localisé »

475 km en 5 sorties avec départ et arrivée, comme toujours, à Cambo-les-Bains. 95 km en moyenne par sortie, la plus courte faisant 73,5 km et la plus longue 122,5 km. À peu près 7210 m de dénivelée positive. Bilan respectant largement mes espérances par conséquent.

Toujours la même splendeur de la montagne en automne.

Je me suis parfois engagé cette année sur de petites routes, mais pas sans étude préalable cependant (cartes, discussions, évaluation de la durée du parcours, météo...), avec le risque de m'y perdre un peu dans le dédale des bifurcations et aussi d'y trouver des pentes très fortes, parfois à la limite du franchissable en cas de chaussée humide et un peu glissante. Mon plus petit braquet était 26/32 ; je ne suis donc pour ainsi dire jamais passé « en force ».

Jeudi 4 octobre 2018.
Col d'Ispéguy, Otxondo, Aïnoha, col de Pinodieta.

Itinéraire

Cambo-les-Thermes : vers Saint-Jean-Pied-de-Port // Contour de Louhossoa // Ossès // Saint-Martin-d'Arrossa // Saint-Étienne de Baïgorry // col d'Ispéguy : passage en Espagne // Erratzu // N 121-B // col d'Otxondo // Dantxarinea (E) // Dancharia (F) // Aïnoha // col de Pinodieta // contour d'Espelette // Cambo.

Voir le parcours sur le site « Openrunner » : Ispéguy Otxondo Aïnoha.

85 km. D+ = 1531 m. 18,9 km/h.

Compte rendu

Le parcours effectué aujourd'hui est identique au parcours déjà effectué en 2016.

Un cyclotouriste membre du club de Saint-Jean-Pied-de-Port me rattrape entre Ossès et Saint-Étienne de Baïgorry. Il renonce ensuite au parcours qu'il avait prévu vers les Aldudes pour m'accompagner dans le col d'Ispéguy (690 m). Il est agréable de rencontrer quelqu'un ainsi, mais ici cela ne m'arrange pas forcément : lors de la montée d'un col, je préfère être seul. Bref, il est bien sympathique, assez puissant et possède un vélo de course en carbone bien dessiné et très bien équipé. Il monte plus vite que moi, me prenant environ 400 m dans l'ensemble des 8 km de la montée. Il est probable que sans cette rencontre, je n'aurais pas monté le col comme je l'ai fait : sans jamais employer le plateau de 26 dents, donc avec le plateau de 39 dents couplé aux pignons de 22 dents, 25 dents et 28 dents ; à une vitesse descendant rarement en-dessous de 10 km/h, sans aucune pause et finalement sans me fatiguer !

Me voici de nouveau seul maintenant, et en Espagne. Je descends le col d'Ispéguy, tranquillement via Erratzu et Bozate avant de retrouver la N121B que je vais prendre à droite vers le col d'Otxondo. C'est la troisième fois que j'emprunte ce versant espagnol du col d'Ispéguy (une montée et deux descentes) : je commence donc à bien le connaître. En employant le 39/12 (6,80 m), on peut bien maitriser le pédalage éventuel sur les parties les moins inclinées de la descente.

Je n'utilise pas, non plus, le petit plateau pour monter le versant espagnol d'Otxondo (602 m). Cependant j'avais le souvenir de quelque chose de plus facile et de moins long, souvenir probablement altéré par le constat, lors de mon ascension précédente, de trouver quelque chose de plus court et de moins difficile de ce à quoi je m'attendais alors. C'est quand-même assez long et assez sérieux. Il y a bien 5 km de montée, sans trop de répit, avec une pente certainement d'au moins 6 %. Il est difficile d'être objectif ; l'influence des préjugés sur le « ressenti » est grande.

Je fais la descente tranquillement de nouveau ; la route est large, bien dessinée, de bonne qualité et offre de vastes panoramas jusqu'à la côte atlantique. Au cours des deux descentes, j'ai trouvé que malgré le soleil il faisait très frais. Je dois m'arrêter plusieurs fois pour ajuster ma tenue.

Revenu en France, je passe bien la côte assez longue entre Dancharia et Aïnoha, puis le col de Pinodieta, et enfin le contour d'Espelette. La dernière côte pour accéder au centre de Cambo à la sortie du rond-point me paraît assez dure : je suis peut-être un peu fatigué mais il est vrai aussi que la pente est forte.

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Mardi 9 octobre 2018.
La vallée des Aldudes jusqu'à la frontière.

Itinéraire

Cambo-les-Thermes : vers Saint-Jean-Pied-de-Port // Contour de Louhossoa // Ossès // Saint-Martin-d'Arrossa // Saint-Étienne de Baïgorry // Banca // les Aldudes // D948, D158 // Esnazu // Frontière (alt 755 m) // RETOUR.

Voir le parcours sur le site « Openrunner » : Vallée des Aldudes, frontière.

106 km. D+ = 1503 m. 20,9 km/h.

Compte rendu

Je m'en vais découvrir la vallée des Aldudes. La nouveauté commence juste après Saint-Étienne-de-Baïgorry, soit après une bonne trentaine de kilomètres depuis Cambo.

La carte signale une route étroite et je suis donc surpris de rencontrer une route large et très bien revêtue ; ces aménagements doivent être relativement récents. Au départ, sur quelques kilomètres, la vallée est encaissée ; il en résulte un jeu d'ombres, de lumière et de saturation de couleurs du plus bel effet ; quelques photos s'imposent.

Jusqu'à la ville de Banca, ce n'est pas trop difficile et il est agréable d'évoluer dans ce silence encadré par la montagne (la circulation est pratiquement inexistante) sur cette large route aux amples virages, le long de la Nive des Aldudes. Ensuite on rencontre quelques pentes plus sévères à la sortie de la ville et une longue côte se terminant par 700 m assez difficiles avant d'arriver à côté des impressionnantes piscicultures puis, presque tout de suite, au village des Aldudes. À ce niveau la vallée est beaucoup plus large.

Après le village, la route se rétrécit nettement. J'hésite un peu avant de m'engager à droite sur la D58 au lieu de continuer tout droit vers Urepel, mais il s'avère que pour rejoindre le plus directement la frontière, but de ma randonnée aujourd'hui, c'est mieux ainsi. Sur 6 km ça va être maintenant une montée continue avec une pente d'au moins 6 %. Avant la première épingle on peut profiter d'une belle vue sur le village des Aldudes en contrebas sur la droite. Presque 3 km de montée et voici Esnazu. J'y remarque une maison ordinaire dont la porte est ouverte avec une pancarte « restaurant familial ouvert » (voir la photo *) ; il est un peu plus de 13 h et c'est vraiment très tentant, mais je préfère ne pas m'arrêter en milieu de montée ; il faut aussi que je pense à l'heure du retour que je veux assurer. C'est après ce village que l'on rencontre les plus fortes rampes avec en particulier un passage court où il faut vraiment se cramponner. La fin de l'ascension me paraît assez longue, mais la patience est récompensée : voici le panneau d'entrée dans la communauté forale de Navarre ; je suis en Espagne. Il y a là, isolé à gauche de la route, un commerce multifonctionnel « épicerie-bazar-restauration rapide » ; je m'y accorde une assez longue pause, déjeunant d'un sandwich accompagné d'une bière.

Le « collado de Urquiaga » n'est pas très loin, mais après une brève hésitation je n'y vais pas. Je suis à 53 km de Cambo et il est temps de rentrer. J'amorce la descente et je revois le restaurant d'Esnazu. Je me promets d'y retourner. Ce sera fait, en voiture, le samedi suivant.

Ce sera l'occasion d'une belle surprise. Ce samedi, c'était la fête de la vallée des Aldudes et nous ne le savions pas. Nous avons difficilement garé la voiture et eu le droit à une place au restaurant in extremis ; quel contraste avec le moment de mon passage à vélo ! Nous avons déjeuné là, à l'intérieur, sur de grandes tables au milieu de convives essentiellement locaux, avec un menu unique, local lui aussi, de grande qualité, des plus copieux, et pour un prix défiant toute concurrence ; entre 12 h 30 et... 15 h ! Heureusement que notre programme de la journée était très élastique. Moments inoubliables.

Après Banca, j'ai rattrapé un cyclo local ; il habite Cambo et a déposé sa voiture à Louhossoa afin d'éviter le difficile retour de Louhossoa vers Cambo. J'ai roulé en sa compagnie puis je me suis arrêté pour photographier la montagne là où elle oblige la route à infléchir sa direction de 90° sur la droite du nord-ouest vers le nord-est, en la dominant, avec, en cette journée d'automne, toutes les nuances du vert au marron de sa végétation et de ses rochers tranchant sur le ciel bleu. C'est au voisinage du lieudit Lasaenea comme indiqué sur la carte IGN, soit un peu avant Saint-Étienne-de-Baïgorry. Cette photo permet d'admirer de ce somptueux décor.

Je l'ai rattrapé de nouveau juste après avoir retrouvé la route Saint-Jean-Pied-de-Port / Cambo à Ossès. Cette fois je ne l'ai pas attendu. Après avoir récupéré sa voiture, il m'a dépassé alors que j'entrais dans Cambo : coups de klaxon amicaux. Le hasard fera que je le rencontrerai de nouveau quelques jours plus tard.

Une bonne journée de vélo.

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Vendredi 12 octobre 2018.
La Nive, Bayonne, Biarritz, Saint-Jean de Luz, Cherchebruit, Pinodieta.

Itinéraire

Cambo-les-Thermes // Bas-Cambo // Hatsou // Jatxou // Ustaritz // piste cyclable de la Nive // Bayonne // pistes cyclables : estuaire de l'Adour rive sud, plages d'Anglet // Biarritz // contours de Bidart et Guéthary // entrée de Saint-Jean-de-Luz // Ascain // Saint-Pée-sur-Nivelle : vers Sare // Cherchebruit : vers Aïnoha // contour de Aïnoha // col de Pinodieta // contour d'Espelette // Cambo.

Voir le parcours sur le site « Openrunner » : Nive, Biarritz, Cherchebruit.

89 km. D+ = 996 m. 19,6 km/h.

Compte rendu

J'effectue ce trajet vers la côte atlantique à chacun de mes séjours au Pays Basque. Une petite innovation cette année, au retour, à partir de Saint-Pée-sur-Nivelle.

Une température élevée.

Rejoindre Ustaritz par Bas-Cambo et Jatxou est difficile : route rugueuse, passages à niveaux, nombreux raidillons très courts et une longue côte bien pentue. Le pont étroit traversant la Nive à l'entrée d'Ustaritz en venant de Jatxou est actuellement barré pour les voitures et autorisé seulement aux piétons et cyclistes. La piste cyclable de la Nive porte aujourd'hui des traces d'envahissement par la boue ; cela a dû se passer lors des pluies très abondantes de dimanche dernier. Par endroits la chaussée présente aussi des signes faisant craindre un affaissement prochain.

Je ne sais toujours pas comment rejoindre simplement la piste cyclable le long de l'Adour quand on arrive à Bayonne par la piste cyclable de la Nive. Il y a des sens interdits partout ; alors je me résous à emprunter à pied quelques trottoirs ; c'est plus sûr et plus rapide finalement.

Sur la piste cyclable des bords de l'embouchure de l'Adour, je ne me souvenais pas des boursoufflures créées par les racines des arbres qui deviennent très gênantes. La chaussée de la piste se dégrade aussi un peu le long (et un peu à l'écart) des plages d'Anglet. Il y a beaucoup de monde en ce vendredi, vers 13 h 30, dans à peu près tous les restaurants du bord de mer. Il y a aussi, par endroits, des nuées d'insectes ; le temps anormalement chaud doit y être pour quelque chose.

Je m'arrête sur les hauteurs de la transition Anglet/Biarritz, au-dessus de Chambre d'Amour, pour admirer et photographier, une fois de plus, les panoramas. Peu de bancs sont disponibles le long de la Grande Plage de Biarritz. Pause dans un café-restaurant, devant la plage : je mange une fraise melba, petit plaisir rafraîchissant, excellent et reconstituant.

Le long de la côte, en direction de Saint-Jean-de-Luz, la D810 est maintenant bordée par une très belle piste cyclable ; très belle, mais ne dispensant pas de monter les côtes, d'abord vers Bidart, puis vers Guéthary. La beauté du site a quand-même tendance à atténuer la sensation d'effort.

Entre Ascain et Saint-Pée-sur-Nivelle, un cyclo local qui m'a rattrapé lors de mon arrêt au feu rouge d'Ascain, entreprend manifestement de me tester ; pas de chance pour lui, je le suis assez facilement. À partir de Saint-Pée-sur-Nivelle, je décide de rentrer par Cherchebruit, Aïnoha et le col de Pinodieta au lieu de rejoindre directement Espelette par Souraïde ; je n'avais encore jamais parcouru la route entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Cherchebruit. À Cherchebruit, je tourne donc à gauche vers Dancharia et Aïnoha. En tournant à droite, on rejoindrait rapidement Sare. On peut ainsi, moyennant un allongement raisonnable, rejoindre Sare depuis la côte sans être obligé de monter le col de Saint-Ignace.

Parti à 11 h 30, je suis de retour vers 17 h 15.

Photos

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Mardi 16 octobre 2018.
Route des Pâturages, Jaxu, Saint-Jean-Pied-de-Port.

Itinéraire

Cambo-les-Thermes // vers Hasparren // au milieu de la première côte : à droite, Route des Pâturages vers Louhossoa // Louhossoa : vers Hélette // base de loisirs du Mont-Baïgura // Hélette // Irissary // D22 vers Saint-Jean-Pied-de-Port // D22 : Jaxu // Saint-Jean-Pied-de-Port // Uhart-Cize // Ossès // contour de Bidarray // contour de Louhossoa // Cambo.

Voir le parcours sur le site « Openrunner » : Route des Pâturages, Jaxu, Saint-Jean-Pied-de-Port.

73 km. D+ = 1323 m. 18,5 km/h.

Compte rendu

Au cours de promenades à pied, j'ai emprunté le Chemin des Pâturages dans sa partie très proche de Cambo. Constatant les pentes de cette petite route de montagne, j'étais curieux de savoir si je pouvais les passer à vélo ; cela ne me paraissait pas évident du tout. Alors j'ai essayé.

C'est effectivement très difficile : il y a de nombreux passages, le plus souvent assez courts heureusement qui présentent de très fortes pentes, de l'ordre de 17 % parfois. L'humidité met du temps à quitter la chaussée après les pluies et, actuellement, de la mousse a commencé à pousser sur les gravillons ; ceci rend la chaussée glissante et l'adhérence est à peine suffisante pour gravir ces pentes même avec 26/32 ; il faut s'asseoir fermement sur la selle pour éviter le patinage et les chutes qui pourraient en résulter. J'ai l'impression d'avoir fait 10 km alors que je n'en ai fait que 5 ! Je m'arrête souvent, pour récupérer un peu, photographier ces paysages reposants et aussi pour chercher la route. La pente peut rendre l'enclenchement des pédales au redémarrage assez périlleux. Je rencontre un très imposant troupeau de moutons qui descendent sans aucun accompagnement en courant le long de la route, en bon ordre, mais l'occupant presque entièrement et donnant l'impression de savoir où ils vont. Obligation de céder le passage devant cette déferlante ; j'en profite pour filmer. Je pourrai passer mes pneus au jet en rentrant...

La descente sur Louhossoa est abrupte et dangereuse.

En direction de Hélette j'avais le souvenir d'une côte assez rude avant d'arriver à la base de loisirs du Mont Baïgura ; c'est confirmé ; elle est à la fois longue et de pente sévère. Alors que je me suis arrêté pour changer un tricot de corps trempé de sueur, discussion agréable avec une personne qui termine son jogging effectué sur les pentes du Mont Baïgura.

Je n'avais jamais emprunté le tronçon (Hélette, Irissary) ; c'est vallonné, mais ce n'est pas excessivement difficile.

La côte après le passage à proximité de Suhescun est très sérieuse, je l'attendais.

C'est la première fois que je parcours la D22 dans sa portion qui permet de rejoindre Saint-Jean-Pied-de-Port via Jaxu ; c'est vallonné ; le cadre est splendide ; on peut noter de forts pourcentages après la descente rapide sur et à travers Jaxu. Après Suhescun, je n'ai donc pas pris la D422 qui, lorsque l'on est sur place, semble la route naturelle. Sur les cartes, la route que j'ai prise est signalée comme beaucoup plus pittoresque.

Je m'arrête boire une bière et manger une part de gâteau basque à Saint-Jean-Pied-de-Port, au même endroit que l'année dernière en revenant du col de Burdinkurutxeta (celui des chalets d'Iraty) ; en effet, je n'ai pas déjeuné, il est presque 16 h et le gâteau basque à la crème, c'est bon. C'est là que j'ai, avec le serveur, une discussion qui va être à l'origine de ma randonnée de vendredi prochain : il me dit que l'on peut relier Urepel et le col de Roncevaux en vélo de route...

Je m'arrête longuement faire régler mon dérailleur à Uhart-Cize, mais les problèmes ne sont pas vraiment résolus.

Retour direct vers Cambo maintenant. Je suis doublé, peu avant Louhossoa, par le cyclotouriste que j'ai rencontré l'autre jour en revenant de la Vallée des Aldudes ; il est en voiture, me reconnaît, klaxonne et s'arrête : nous discutons quelques minutes. Sympathique.

Parti vers 11 h 15, je suis rentré à 18 h 10, pas fatigué.

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Vendredi 19 octobre 2018.
Vallée des Aldudes, Lindus, Ibañeta.

Itinéraire

Cambo-les-Thermes : vers Saint-Jean-Pied-de-Port // Contour de Louhossoa // Ossès // Saint-Martin-d'Arrossa // Saint-Étienne de Baïgorry // Banca // les Aldudes // D948 : tout droit // Urepel // à gauche peu après le village : très petite route avec les panneaux « Lindus, Roncevaux » // col de Teilary // col d'Auzaï // col de Burdincurutcheta (1097 m) (ce n'est pas le même que celui situé sur la route des chalets d'Iraty) // Lindus (1180 m) // descente rapide en partie cimentée et crantée vers Ibañeta (col de Roncevaux) // Ibañeta (1057 m) // Valcarlos // Uhart-Cize (Saint-Jean-Pied-de-Port) // Ossès // contour de Louhossoa // Cambo.

Voir le parcours sur le site « Openrunner » : Vallée des Aldudes, Lindus, Ibañeta.

123 km. D+ = 1864 m. 18,7 km/h.

Compte rendu

La progression se déroule comme prévu jusqu'à Urepel ; passage obligé par les côtes habituelles menant à Louhossoa ; agréable route presque plate dans la vallée de la Nive, large à cet endroit, jusqu'à la sortie d'Ossès ; bifurcation à droite, traversée immédiate de la Nive, puis vallée de la Nive des Aldudes, plus encaissée, jusqu'à Saint-Étienne-de-Baïgorry, et Banca.

Il y a un peu de soleil et il fait très doux. Cependant l'atmosphère est un peu embrumée et on dirait que l'on a drapé d'un très léger voile les lumineuses montagnes des alentours de Bidarraï.

Après Banca on commence à s'élever plus sèchement avant d'arriver aux Aldudes puis à Urepel haut lieu de la fabrication du fromage de brebis.

Je suis maintenant en terre inconnue. Petite route à gauche ; c'est parti. J'appréhende beaucoup la progression sur cette route très étroite si j'en crois les cartes, qui en 16 km à travers la montagne perdue doit me conduire à Ibañeta c'est-à-dire au col de Roncevaux en Espagne. Il y a de nombreux changements de direction et je me demande si elle ne présente pas des pentes presque impossibles à franchir par un cycliste. Il y a enfin la courte partie qui sépare Lindus de Ibañeta qui ne figure même pas sur toutes les cartes. Que vais-je trouver là au voisinage de la frontière, si du moins je trouve quelque chose ? Pour m'en sortir le mieux possible, j'ai quand-même un vélo muni de développements très courts et de pneus de 25 mm, une carte IGN au 1/25000, et mon iPhone comportant un altimètre, une boussole et une collection de cartes (mais ceci ne fonctionne que si une connexion est disponible là où je me trouve). J'ai de plus étudié ce parcours en utilisant Openrunner, mais je sais aussi qu'il ne faut pas se fier aveuglément à Openrunner : les échantillonnages peuvent conduire à des valeurs de pentes qui ne sont pas exactes.

Les premiers kilomètres de cette petite route sont conformes à mes appréhensions. On s'élève brutalement par une succession de rampes sauvages, heureusement jamais très longues (quelques dizaines ou une centaine de mètres) : une succession de 4 ou 5 « Mont-Dol ». À la fin d'une rampe, pendant une brève période de répit en terrain moins pentu mais pentu tout de même, on guette la prochaine en se préparant à s'arc-bouter de nouveau sur sa machine dont on espère qu'elle va, elle aussi, résister aux contraintes qu'on lui inflige (torsion du cadre, tension de la chaîne, efforts sur les rayons). J'ai passé cette partie sur le 26/28, mais j'aurais dû utiliser le 26/32. J'ai bien failli caler dans la dernière rampe, la plus dure. C'est dangereux car, le temps de déchausser, on risque de tomber et hors de question de repartir si on arrive à s'arrêter sans dommages, il n'y aurait plus qu'à rejoindre le haut à pied. C'est stressant et finalement épuisant.

J'ai vu trois voitures seulement. Deux qui montaient et que j'ai entendues venir de loin à cause de leurs accélérations imprimées pour prendre l'élan nécessaire au franchissement des pentes. L'autre qui descendait ; j'étais alors arrêté au sommet de la dernière rampe très raide et je m'interrogeais après avoir franchi un carrefour un peu plus bas : étais-je sur la bonne route ? Oui finalement et je n'ai donc pas fait d'efforts pour rien.

Après ces premiers kilomètres, la montée est toujours raide et longue, mais régulière (6 à 7 %). Avec 26/28 ou 26/25 ou même 26/22 on passe aisément si on accepte d'aller doucement : entre 7 et 7,5 km/h sur le 26/25.

On peut ainsi prendre le temps de profiter des très beaux panoramas à droite comme à gauche ; la montagne a juste commencé à se parer des couleurs de l'automne mais aujourd'hui la luminosité laisse à désirer : c'est variable et le plus souvent un peu sombre. Avant de déboucher dans la lumière revenue momentanément au col de Teilary (931 m), on s'attarde volontiers contempler l'éclairage temporaire des sous-bois très propres de la vaste forêt d'Hayra.

La descente qui suit me semble bien longue ; ceci m'inquiète un peu. La consultation de l'iPhone et d'Iphigénie (logiciel IGN) me rassure ; les carrefours que je repère sur la carte et qui doivent se trouver un peu plus loin ne tardent pas à se présenter ; de plus je monte de nouveau maintenant. Passage au col d'Hauzay (ou col d'Auzarai) (960 m) ; là il y a enfin des panneaux indicateurs « Lindus, Roncevaux ». On arrive ensuite au col de Burdincurutcheta (sur la frontière, borne 152), puis finalement au col de Lindus. Sur ces hauteurs entre 1000 m et 1200 m, on est pratiquement dans les nuages aujourd'hui et c'est austère. Peu avant le col de Lindus, je rencontre des chasseurs qui guettent les oiseaux depuis leurs cachettes et j'entends aussi des tirs. Ils sont habitués à parcourir en voiture ces routes difficiles qu'ils connaissent par cœur.

Je suis en Espagne maintenant. La descente vers Ibañeta (sur le « camino urepel » cf photos-ci-dessous et localisation sur Google Maps) est très périlleuse avec sa partie cimentée et crantée (comme sur certaines descentes de garage), glissante aujourd'hui car imprégnée par l'humidité engendrée par le brouillard. Les freins sont mis à rude épreuve et il vaut mieux ne pas s'asseoir trop lourdement sur la selle si on veut éviter des dommages à la roue arrière ou à son pneu.

Il est vraiment inhabituel d'arriver à Ibañeta en descendant. Le col et sa chapelle sont dans la brume. En ces circonstances, il est agréable d'y retrouver la route nationale. Descente normale vers Saint-Jean-Pied-de-Port malgré des travaux de pose d'enrobé. Au tout début de la descente j'entends un bruit déjà perçu un peu avant d'arriver au col ; je me demande si ce bruit ne provient pas de ma bicyclette ce qui serait inquiétant. Pourtant l'origine du bruit paraît plus lointaine. Je m'arrête et le bruit est toujours là ; il ne provient donc pas du vélo. C'est alors que je regarde en l'air et que j'aperçois, très haut, une nuée d'oiseaux migrateurs qui volent en formation triangulaire mais dont la direction de progression est fort variable ; on dirait qu'ils cherchent leur cap ; sont-ils affolés ? Ils crient en volant, d'où le bruit. Je ne sais pas de quels oiseaux il s'agit ; je les photographie autant que faire se peut. Les tirs des chasseurs leur étaient-ils adressés ? Mystère.

Arrêt « bière » à Saint-Jean-Pied-de-Port (Uhart-Cize plutôt) : un peu de détente n'est pas pour me déplaire après ces montées et cette longue descente. Retour tranquille à Cambo. Je monte bien les côtes des huit derniers kilomètres à partir de Louhossoa, moins vite que mardi dernier cependant. Une très belle et exigeante randonnée.

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