Rennes / Quimper / Rennes

20 et 21 avril 2011
Henri, Jean-Charles, Michel, André

Mercredi 20 avril 2011

RENNES / QUIMPER. 232,7 km ; 22,08 km/h ; 10 h 32 min de vélo.

Départ à 6 h 05. Déjeuner à Noyal-Pontivy. Arrivée à 18 h 55. Beau temps.

6 h 05 min, départ dans la nuit. La température est assez fraîche mais n'a rien à voir avec celle de la fin de nuit glaciale de dimanche dernier lors du BRM de 300 km d'Ernée. Nous traversons Rennes par la ZUP sud. La clarté du jour commence à se manifester alors que nous sommes au bout des pistes de l'aéroport. L'effet du café du petit-déjeuner impose un bref arrêt ; nous sommes alors au carrefour avec la route reliant la Rabine à Bréal et nous commençons juste à nous élever un peu pour sortir du bassin rennais. La photo prise à cet instant, au petit jour, voit sa qualité très altérée par l'interaction de la lumière du flash avec les bandes réfléchissantes des gilets jaunes.

Arrêt « café ou chocolat ou diabolo-menthe » et contrôle à Saint-Thurial.

La première côte rude de la journée, celle par laquelle on quitte la vallée de la Chèze est montée, disons... raisonnablement. Arrêt à Péronnette au début de cette magnifique ligne droite bordée d'arbres majestueux alors que l'on vient de rentrer en Forêt de Paimpont ; photos. Après Paimpont, en direction de Concoret, de Tréhorenteuc puis de Néant-sur-Yvel, on se trouve près du point culminant de l'Ille-et-Vilaine et la route, vallonnée et recouverte d'un gravillon très rugueux, est un peu plus difficile.

À Néant-sur-Yvel, c'est le petit-déjeuner à l'auberge des « Ajoncs d'or ».

À la Trinité-Porhoët, bref arrêt pour le contrôle : tampon dans une pharmacie pour ceux dont le contrôle se fait par apposition d'un cachet commercial ; quant à moi qui ai choisi le contrôle par carte postale, j'ai la chance de croiser une voiture des postes : la postière qui la conduit se charge de prendre ma carte de contrôle.

La côte de Plumieux, sur la route de Paris-Brest-Paris, est gravie sans problèmes.

Nous déjeunons avec ce qui est dans nos sacoches dans un bar de Noyal-Pontivy.

C'est ensuite une longue étape de 60 km, sans pratiquement aucun arrêt jusqu'au Faouët. À la sortie de Pontivy, nous avons hésité un peu et choisi finalement de poursuivre par la D 764 puis la D 782 vers Guémené-sur-Scorff, en évitant de passer par Gueltas ; je pense en effet que ce détour ne s'impose pas. Avant d'arriver à Guémené, des travaux, signalés depuis plusieurs kilomètres, nous ont conduits à passer par Locmalo. Après Guémené, nous quittons la vallée du Scorff ; la pente est raisonnable, mais c'est très long. Nous aurons le droit à plusieurs côtes de ce type au cours de l'après-midi : c'est nettement plus facile que pour aller à Brest ou à Roscoff, mais la répétition de ces difficultés peut néanmoins s'avérer usante. Il ne faut pas rêver et manquer la bifurcation à gauche sur la D 132 vers Ploërdut. La descente abrupte qui suit le Croisty (on descend vers le Pont-Rouge de l'altitude 180 m à l'altitude 140 m sur une distance de 400 m environ ), un peu impressionnante, ne me fait pas vraiment peur aujourd'hui, mais demain... il va falloir en principe la remonter. Une belle côte avec de beaux virages conduit à Priziac. On franchit l'axe Lorient-Morlaix et c'est de nouveau une belle montée, avec un virage en épingle à cheveux, avant l'arrivée au Faouët : contrôle.

Le tenancier du bar où nous nous arrêtons a une allure un peu curieuse ; il est cependant bien sympathique et ne demande pas mieux que de nous renseigner sur la route qui nous reste à faire jusqu'à Quimper et sur la localisation de l'hôtel Ibis où nous devons passer la nuit.

À l'entrée de Scaër, je prends l'itinéraire « poids lourds » ; c'est une erreur car l'augmentation de la distance à parcourir pour contourner l'agglomération est importante ; quand on circule en vélo on a le plus souvent intérêt à passer par le centre-ville.

Un peu avant d'arriver à Coray, je me rends compte que Henri est vraiment fatigué et est peut-être sur le point de manquer de glucose ; Jean-Charles veut aussi s'arrêter absolument : il sent venir une fringale ; il a beaucoup sué aujourd'hui et est un peu à la peine depuis un moment. Nous faisons donc un arrêt à l'entrée de Coray ; Jean-Charles se restaure et se détend à l'ombre car le soleil a été ardent tout au long de l'après-midi.

Nous rejoignons maintenant Quimper directement par la D 15, sans passer par Langolen. La route est essentiellement plate ou descendante et le vent souffle « 3/4 arrière ». L'allure est soutenue et à 18 h 40 nous sommes sur les boulevards périphériques de Quimper. À l'un des ronds-points (là où il y a entr'autres un magasin « Mr Bricolage ») je décide de téléphoner à l'hôtel pour le situer exactement (nous avons repéré un panneau indiquant « hôtel Ibis Quimper nord », mais je ne sais plus s'il y a un ou plusieurs hôtel Ibis à Quimper et je veux m'assurer qu'il s'agit bien de l'hôtel où j'ai retenu). Nous sommes sur des rocades à 2 fois 2 voies et l'hôtel se trouve à gauche ; il faut donc dépasser le niveau de l'hôtel et aller jusqu'au rond-point suivant pour changer de chaussée et accéder à la rue Gustave Eiffel ; tout cela est pensé en fonction de la circulation automobile par des gens dont le vélo est le cadet des soucis.

Nous sommes à l'hôtel Ibis de Quimper nord, rue Gustave Eiffel (4 degrés 4 minutes 42 secondes ouest ; 48 degrés 0 minute 3 secondes nord ; (48.000833 -4.078333)) à 18 h 55. Très bon accueil. Les vélos peuvent être mis en sécurité tout de suite. Je partage une chambre avec Jean-Charles ; André et Henri partagent l'autre chambre. Nous nous donnons rendez-vous à 19 h 45 pour le dîner qui sera pris sur place et qui sera fort agréable et réconfortant. Nous décidons de repartir à 7 h et à 22 h nous sommes couchés.

Jeudi 21 avril 2011

QUIMPER / RENNES. 232,0 km ; 20,59 km/h ; 11 h 16 min de vélo.

Départ à 7 h. Déjeuner au restaurant à Noyal-Pontivy à 13 h. Arrivée à Chantepie à 21 h.

Temps légèrement gris devenant franchement ensoleillé à partir du milieu de l'après-midi. La température est fraîche au départ, mais pas trop ; on peut se passer de gants ; il vaut mieux avoir un vêtement chaud quand-même. Le vent est plutôt défavorable, sans excès toutefois.

Le départ de Quimper est rude et les difficultés vont se succéder jusqu'à Guémené-sur-Scorff. Nous sommes au Faouët vers 9 h 40 après une cinquantaine de kilomètres éprouvants. Photos devant la halle.

Les renseignements que nous obtenons là pendant notre petit-déjeuner, nous permettent d'éviter la très difficile côte qui nous attend avant le Croisty : au pied de celle-ci, une route à droite (elle passe par le hameau de Cornhospital) monte plus longuement, en serpentant et avec une pente beaucoup moins prononcée. La descente sur le Scorff est très longue. La remontée est beaucoup plus sèche, mais essentiellement urbaine, dans la ville de Guémené, ce qui fait qu'on la ressent moins. En effet, en ville on va naturellement beaucoup moins vite et ce qui fatigue, c'est de monter TROP VITE des côtes difficiles. Je pense donc que la fatigue est davantage reliée à la PUISSANCE développée qu'à l'ÉNERGIE dépensée.

Entre Guémené et Pontivy, nous restons sur la D 782 et sur la D 764, comme hier. C'est plus facile ainsi et nous roulons à une vitesse le plus souvent comprise entre 25 et 30 km/h. La sortie de Pontivy en direction de Sainte-Noyale est rude. En pleine nature, sur la hauteur, au milieu de champs labourés sans talus ni arbres, un peu avant d'arriver à Sainte-Noyale, on est tout près de l'énorme polyclinique de Pontivy (devenue le « centre hospitalier du centre-Bretagne » (mise à jour faite fin 2017)), à l'apparence ultra moderne et qui représente certainement un investissement colossal. On voit aussi quelques traces sur la route qui témoignent d'averses récentes. Nous arrivons à Noyal-Pontivy « par le haut » en quelque sorte, et pour trouver le restaurant où nous devons déjeuner, il nous faut redescendre et rebrousser chemin sensiblement : ça me contrarie un peu... un peu seulement !

Ce restaurant (2 degrés 53 minutes 56 secondes ouest ; 48 degrés 3 minutes 48 secondes nord ; (48.063333 -2.898889)) est vaste ; l'accueil y est excellent ; arrivés à 13 h, nous repartons à 14 h 30. Il reste alors 120 km à faire. Le temps est légèrement ensoleillé.

Une courte erreur d'itinéraire à Rohan pour trouver la direction de Bréhan est vite rectifiée. Nous prenons quelques photos devant la chapelle et sur le pont qui enjambe l'Oust et le canal de Nantes à Brest. La route est relativement facile jusqu'à la montée dans la Trinité-Porhoët où nous nous arrêtons pour le contrôle et pour se désaltérer dans le seul café ouvert, celui où nous avions déjeuné avec Jean-Charles lors d'un ancien BRM de 200 km ; la personne qui nous sert a manifestement l'habitude de voir passer des vélos.

L'itinéraire « officiel » de la flèche n'est pas le plus facile pour regagner Paimpont ; au lieu de passer par Guilliers et Tréhorenteuc, nous aurions bien mieux fait de passer par Mauron et Concoret. À partir de Néant-sur-Yvel nous aurions pu, aussi, aller directement à Concoret. Nous sommes finalement passés par Tréhorenteuc et avons ensuite suivi les panneaux vers Paimpont. Nous nous sommes donc engagés dans la forêt, très belle avec ses feuillages de printemps sous ce beau soleil de la fin d'après-midi, pour atteindre pratiquement le point culminant de l'Ille et Vilaine à l'altitude 252 m après une succession de côtes qui nous ont semblé interminables. On redescend alors très sérieusement vers le village de Beauvais pour déboucher sur la route reliant Campénéac à Paimpont au niveau de la station biologique... De là il a donc fallu tourner à gauche pour remonter les trois côtes vers le sommet de la côte de Beauvais et redescendre très rapidement sur Paimpont. Ensuite au lieu de passer par Saint-Péran et Tréffendel, il aurait été préférable de passer par Plélan-le-Grand pour rejoindre Saint-Thurial : c'était un peu plus court et beaucoup plus facile.

Après un arrêt pour le contrôle, pour se délasser et pour se rafraîchir, le trajet vers Chantepie a été rondement mené, sous le soleil déclinant du soir, à l'heure ou biches et chevreuils commencent à sortir des bois pour gambader, manger et se désaltérer dans les champs situés en lisière alors que passent encore des vélos...