Randonnée Mer-Montagne 

Le Mont-Saint-Michel / col de la Faucille

19, 20, 21, 22, 23 et 24 mai 2009

André, Armel, Henri, Camille, Marcel, Michel, Robert

ASC-Cyclo

Les cartes de la route suivie (PDF) (Google Maps).

Le mardi 19 mai 2009, nous sommes tous les sept au rendez-vous et nous quittons Le Mont-Saint-Michel

à 9 h pour ce brevet que nous avons choisi d’effectuer en formule tourisme. Il s’agit alors de faire au moins 60 km par jour. Nous avons fait étape à Mamers (72) : 171 km, Sully-sur-Loire (45) : 205 km, Château-Chinon (58) : 172 km , Romenay (71) : 163 km pour finalement, le samedi, rallier le col de la Faucille et revenir à Lajoux (39) : 167 km. Le contrat a donc été plus que largement rempli.

Le Mont-Saint-Michel
Avec Bernard. Départ imminent.

itinéraire du Mont-Saint-Michel à Mamers (Google Maps).
itinéraire de Mamers à Sully-sur-Loire (Google Maps).
itinéraire de Sully-sur-Loire à Chateau-Chinon (Google Maps).
itinéraire de Chateau-Chinon à Romenay (Google Maps).
itinéraire de Romenay au col de La Faucille puis à Lajoux (Google Maps).

Nous avons bénéficié de conditions météorologiques globalement bonnes

Une heure de pluie seulement—parfois intense—alors que nous longions la Loire entre Briare et Cosne-sur-Loire via Beaulieu. Du brouillard, de la fraîcheur et un temps très couvert le matin entre Château-Chinon et Autun. De la vraie chaleur en traversant le Jura. Le vent fut parfois gênant, mais raisonnablement. Heureusement que le déluge qui s’est abattu sur Château-Chinon dans la nuit du jeudi au vendredi a eu la bonne idée de s’arrêter avant le lever du jour.

Juste après la pluie du côté de Cosne-sur-Loire (1)
Juste après la pluie du côté de Cosne-sur-Loire (2)

Les paysages traversés furent aussi magnifiques que variés

La plaine côtière au départ.

Les collines entre Saint-Hilaire-du-Harcouët et le sud de la Beauce du côté de Meung-sur-Loire, en passant par Mortain et Domfront sous un ciel menaçant, par le Perche du côté de Mamers sous une lumière plus vive, sans oublier la région de Montmirail.

La plaine et toutes les nuances de vert de ses différentes cultures en cette saison jusqu’à Sully.

La vallée de la Loire sous la menace de lourds nuages orageux.

Le Morvan sous le soleil avec Château-Chinon, là-bas sur la hauteur.

Le Morvan sous la grisaille ou dans le brouillard avec ses sommets cachés par les nuages le vendredi avant 10 h en direction de Autun.

Les Monts du Mâconnais du côté de Brancion avant de descendre vers Tournus dans la lumière de la fin d’après-midi du vendredi.

La Saône, large et tranquille à Tournus.

Enfin les plateaux et les crêtes du Haut-Jura (dont le Crêt de la Neige : 1720 m, point culminant), avec encore quelques névés, sous le soleil et la chaleur, entre Les Bouchoux et Lajoux.

Jeudi soir : juste avant la difficile montée vers Chateau-Chinon
Vendredi matin : nuages sur le Morvan et Chateau-Chinon
Vendredi 18 h : Marcel à Brancion après les ennuis mécaniques
Vendredi 19 h : la Saône à Tournus
Samedi milieu d'après-midi : chaîne des points culminants du Jura
Samedi après-midi : arrivée à Lajoux

Il fallait donc être bien entraîné pour franchir tout cela

Pédaler sans interruption en plaine avec un vent latéral assez fort engendre à la longue une certaine lassitude ; il faut savoir varier les positions sur le vélo pour s’opposer aux méfaits d'une telle monotonie et je crois que nous étions assez pressés d’arriver à Sully.

Nous nous souviendrons aussi de la montée vers Château-Chinon pour conclure l’étape du jeudi et des dix premiers kilomètres vers Autun le vendredi matin. La région de Brancion demande également beaucoup d’humilité.

C’est quand-même la journée de samedi qui fut la plus difficile : 160 km avec un dénivelé positif de plus de 3400 m et sous la chaleur ; ce cocktail là, si on ne fait pas très attention, ça peut être terrible. Le problème était à mon avis très bien posé dès la côte qui précède la descente sur la vallée de l’Ain entre Chavannes-sur-Suran et Thoirette, puis dans le petit col de Métafelon entre Thoirette et Izernore.

Je me souviendrai toujours des forts pourcentages entre Izernore et Oyonnax sous le soleil de midi ; j’avais changé ma cassette (12, 25) pour une cassette (13, 29) quelques semaines avant de partir. J’ai ainsi pu franchir ce passage « tranquillement ». Le dénivelé depuis Oyonnax vers les Bouchoux (via Arbent, Viry, le col de la Croix de Serra : 1048 m) puis vers les hauts plateaux voisins de Lajoux, est plus régulier, mais les 20 kilomètres de montée pratiquement continue sont cependant éprouvants quand un chaud soleil s’y invite. Après cela, l'ascension du col de la Faucille à partir de Mijoux, puis la sérieuse côte de 3 km de Mijoux vers Lajoux au retour et en soirée parurent presque faciles! Un parcours exigeant donc ; mais l'évaluation puis la maîtrise des difficultés qui se présentent sont parties prenantes du plaisir de la pratique du cyclotourisme de randonnée.

Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(1)
Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(2)
Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(3)
Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(4)
Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(5)
Samedi vers 9 h : l'entrée dans le Jura se précise(6)
Samedi vers 9 h : Marcel aborde le Jura en grande forme
Arrivée au col de la Faucille
Au col de la Faucille

Quelques incidents mécaniques ont émaillé notre périple

Trois crevaisons.

Un rayon qui a cédé sur la roue arrière de Marcel du côté du Creusot. Il fut changé chez un vélociste de Montceau-les-Mines qui a aussi fourni un rayon de rechange.

Un autre rayon qui a cédé sur la même roue, tout de suite après, dans l'ascension du Mont-Saint-VincentMarcel, tu as trop de force!—Là, assez loin de toute ville, il a fallu tenter de réparer nous-mêmes. Ayant entrepris de changer le rayon, je me suis rendu compte qu’aucun des quatre calibres disponibles sur ma clé ne convenait aux écrous de ces nouveaux rayons. Nous avons donc dérangé un riverain (il y avait quelques maisons) ; il nous a prêté sa boîte à outils et nous a même fourni cuvette, eau chaude, savon et serviette pour nous laver les mains. Merci monsieur! Nous nous sommes alors débrouillés et la réparation a tenu.

Enfin il ne faut pas oublier les roulements du pédalier de Camille qui n'ont pas voulu rester dans leur logement. Marcel ayant fini sa randonnée Mer-Montagne et de retour à Lajoux a proposé de prêter son vélo à Camille pour lui permettre de réussir son brevet. Vers 20 h, le samedi, Camille et Henri ont alors décidé d'attendre le dimanche matin pour effectuer, de très bonne heure, le trajet vers Mijoux et le col de la Faucille (13,5 km). À 8 h 30, ils étaient au sommet. Cette solution était la plus sage : elle ne remettait pas en cause l'homologation du brevet.

Quelques très bons moments aussi

Tous les repas du soir et particulièrement celui de Romenay où nous avons pu déguster du poulet de Bresse, dehors, juste avant la tombée de la nuit, par une température très douce, sous un ciel limpide dans lequel nous apercevions le ballet des avions se dirigeant certainement vers Paris : quel bonheur! Nous étions bien également à la terrasse du «bar des Verdiaux» à Donzy où nous avons été accueillis pour déjeuner avec nos victuailles alors qu’un timide soleil tentait de faire oublier la pluie en parvenant à peine à sécher nos imperméables étalés. Et sans les ennuis de rayons de Marcel, nous n’aurions jamais déjeuné au «café des sports» de Montcenis (71), pour un prix très modique, autour du bœuf bourguignon et du gratin de légumes préparés par la très sympathique patronne Yvette. C’est donc l’estomac bien rempli, peut-être un peu trop d’ailleurs, que nous sommes repartis à l’assaut du Mont-Saint-Vincent alors que le temps commençait à être très lourd.

Au bar des Verdiaux à Donzy
Déjeuner chez Yvette à Montcenis

La randonnée Mer-Montagne terminée, le dimanche, nous avons rallié Métabief,

lieu de la villégiature des participants à la semaine du CODEP 35. Ce fut une courte étape de 70 km, sous un soleil resplendissant et à travers une atmosphère transparente, essentiellement sur les hauteurs verdoyantes et boisées du Jura, avec une incursion en Suisse le long du lac de Joux avant de franchir le col du Mont d'Orzeires (1061 m, très facile de ce côté) pour aborder la vertigineuse descente vers Vallorbe.

Le déjeuner à Vallorbe, où nous avons pris tout notre temps, fut en quelque sorte l’agréable conclusion de ce périple de 950 km. Il ne restait plus qu’une dizaine de kilomètres à parcourir, avec, après la frontière, la très rude montée trop ensoleillée vers Jougne (dénivelé 285 m), d’autant plus rude que nous avons dû emprunter une déviation.

La belle matinée du dimanche ; au voisinage des Rousses
La belle matinée du dimanche ; la frontière à Le Brassus
La belle matinée du dimanche ; ville de Le Pont à l'extrémité nord du lac de Joux
La belle matinée du dimanche ; le col du Mont d'Orzeires
Le restaurant de Vallorbe

Film des départs et arrivées aux différentes étapes