Chantepie / Le Mont Ventoux

Lundi 19 juin, mardi 20 juin, mercredi 21 juin, jeudi 22 juin, vendredi 23 juin 2017
Alain, Francis, Henri, Louis, Maurice, Michel

Les différentes étapes

Les liens ci-dessous pointent vers les itinéraires des différentes étapes visualisées sur le site Openrunner.

Les distances indiquées en titre de ces liens sont les distances données par les compteurs ; elles prennent en compte quelques détours conséquences de certaines erreurs ou hésitations (Openrunner couplé au GPS nous a parfois envoyés sur des chemins !)

Étape 1. Lundi 19 juin, Chantepie/Saint Avertin (Tours) 240 km
Étape 2. Mardi 20 juin, Saint-Avertin/Sancoins (Cher) : 200 km
Étape 3. Mercredi 21 juin, Sancoins/Légny (Les Ponts Tarrets, Rhône) : 199 km
Étape 4. Jeudi 22 juin, Légny/Montélimar (Drôme) : 179 km
Étape 5. Vendredi 23 juin, Montélimar/Malaucène (Vaucluse)/Mont Ventoux/Malaucène : 121 km

Soit (d'après les compteurs) 918 km depuis Chantepie jusqu'au sommet du Mont Ventoux et 939 km jusqu'au retour à Malaucène, terme de la randonnée, en traversant 13 départements (35, 53, 49, 37, 41, 18, 03, 71, 42, 69, 38, 26, 84).

Anny conduit la voiture et assure ainsi le transport des bagages. Elle est accompagnée par Marie-Paule. Nous nous quittons le matin, pour nous retrouver le soir à l'arrivée à l'hôtel, sans nous revoir dans la journée, en principe.

Compte rendu

Avec une température ambiante très élevée, constamment.

Lundi 19 juin 2017. Chantepie/Saint Avertin (Tours, Indre-et-Loire)

À travers l'Ille-et-Vilaine, la Mayenne, le Maine-et-Loire et l'Indre-et-Loire.

Tout le monde est à l'heure. Marie-Madeleine, l'épouse de Maurice, et Simone, l'épouse de Louis, sont également présentes, évitant ainsi à Maurice et Louis de faire un long trajet préalable à vélo pour rejoindre Chantepie depuis leurs domiciles. Marie-Madeleine a confectionné un flan et chacun peut en mettre une part dans sa sacoche. Robert est là aussi ; il va faire « un bout de route » avec nous ce matin.

Le temps de prendre quelques photos et c'est le départ ; on ressent bien que ce n'est pas pour une randonnée tout à fait ordinaire. Il est 6 h 04. Il fait bon.

erreurerreur

Nous rejoignons Janzé par les routes habituelles peu fréquentées, via le Bois de Sœuvres, la gare de Vern, Le Petit-Corcé, Épron, Le Bois-du-Teil, La Haie-Neuve, Lessart. Nous arrivons au niveau de l'hôpital et la traversée en direction de Essé se fait pratiquement sans hésitations. L'échauffement est terminé ; la côte qui précède La Roche aux Fées et celles qui suivent vers Retiers sont montées avec aisance. Bref arrêt à Retiers pour le contrôle de la Flèche Rennes/Tours ; il n'est pas encore 8 h. Nous montons tranquillement vers les hauteurs et leurs éoliennes en direction de Forges-la-Forêt. Il est environ 8 h 40 quand nous arrivons à Chelun (50 km).

C'est ici que Robert nous quitte pour revenir à Chantepie ; il va ainsi parcourir une centaine de kilomètres dans la matinée. Merci Robert pour ce très sympathique accompagnement.

Nous voici en dehors des routes que nous empruntons souvent lors de nos randonnées courantes à partir de Chantepie. Saint-Aignan-sur Roë : c'est là que nous avons pique-niqué, avant de monter dans le village, lors de la première étape en direction du col du Béal, il y a un peu plus d'un mois. Attention à employer les développements adéquats pour franchir quelques courtes côtes qui peuvent surprendre au plus près des rives de la Mayenne du côté de Ménil. Arrêt à Chemazé, contrôle de la Flèche, où nous nous désaltérons dans un café. Il fait déjà très chaud ; dès que nous nous arrêtons, l'évaporation dûe à la convection cesse et nous sommes tout de suite inondés de sueur.

Il est maintenant midi. Bref arrêt à l'ombre au début du contour de Chateauneuf-sur-Sarthe (116 km), au cours duquel je m'assure que le restaurateur de Durtal ne nous a pas oubliés en le prévenant que nous allons être à l'heure. Je me rends compte aussi que l'heure qui suit va paraître longue car le besoin de déjeuner est déjà très présent. Nous sommes à Durtal (138 km) un peu après 13 h. Un des challenges de la journée qui consistait à aller jusque là pour déjeuner afin d'alléger la distance à couvrir dans l'après-midi est donc relevé. La chaleur est étouffante ; la pause est plus que bienvenue. Nous sommes assez vite servis.

En sortant nous recevons l'air chaud en pleine figure ; il s'y ajoute l'intense lumière amplifiée par la réverbération sur un sol plutôt clair. C'est difficilement tenable. C'est là qu'il faut rester calme, bien prendre conscience des conditions potentiellement dangereuses de la randonnée et la gérer avec rigueur. Il faut savoir que la légère sensation d'atténuation de la chaleur due à la vitesse sur la bicyclette, se fait à cause de l'évaporation intense de la sueur lors de ce mouvement. Maurice s'est affublé d'une coiffure dont l'assemblage le fait ressembler à un autochtone du désert ; amusant mais justifié. Nous avançons tranquillement et efficacement sur une route dont le relief ne pose pas de problèmes, heureusement. Au contrôle de Channay-sur-Lathan, nouvel arrêt dans un café ; boire autre chose que l'eau chaude des bidons est apprécié. Alain commande directement une grande bouteille d'eau gazeuse qu'il n'aura aucun mal à vider. L'arrêt est un peu long ; pas étonnant.

Jean-Charles présente des signes de lassitude qui vont en s'amplifiant ; pour lui la chaleur ne passe pas, c'est de plus en plus évident. Nous approchons de Tours. L'arrêt demandé pour une pause à l'entrée de Fondettes se prolonge et je commence à me demander si Jean-Charles va remonter sur son vélo. Prenons notre temps, ne brusquons rien. Allez, c'est enfin reparti et nous descendons maintenant vers la Loire. Après avoir longé le fleuve, à contre-courant, rive droite, sur plusieurs kilomètres d'une route à grande circulation, nous débouchons sur les rocades de Tours. Rien n'y est conçu, apparemment, pour les vélos. Trouver une sortie vers le centre-ville est problématique ; nous allons trop loin et devons faire demi-tour. Nous effectuons bien involontairement quelques centaines de mètres sur des voies réservées aux voitures dont nous sortons assez vite pour nous retrouver enfin dans la bonne direction. Quelques kilomètres de parcours urbain et le pont Wilson est repéré. À droite maintenant et direction plein sud sur une des artères principales de la ville : la très longue avenue de Grammont, sa zone cyclable au dallage de pierres très lisses et ses piétons qu'il faut éviter. Voici enfin le Cher et nous entrons dans Saint-Avertin. Je téléphone à Anny pour localiser l'hôtel ; Alain utilise son GPS ; finalement nous arrivons par un côté de la rue alors qu'Anny et Marie-Paule nous attendaient de l'autre côté !

Il est 20 h 30. Acceptable après cette très longue et brûlante étape de 240 km parcourue à la moyenne roulante de 20,7 km/h.

Dîner très agréable et dans la bonne humeur. Une ombre cependant Jean-Charles nous fait part de son intention de ne pas repartir demain.

erreur

Mardi 20 juin 2017. Saint-Avertin/Sancoins (Cher)

À travers l'Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Cher.

Jean-Charles dit avoir passé une mauvaise nuit. Il ne veut pas repartir. Si on peut lui demander de bien réfléchir avant de se décider, on ne peut pas se permettre de trop insister. La décision lui appartient. Nous repartons donc sans Jean-Charles qui va prendre le train à Tours afin de regagner Chantepie dans la journée. Il est 7 h 40.

erreur

Il faut effectuer quelques kilomètres sur une route très fréquentée avant de tourner à gauche, de traverser immédiatement le Cher et de reprendre tout de suite à droite pour longer la rive droite de la rivière, vers l'est, sur une route beaucoup plus tranquille... trop tranquille. Openrunner et ses trajets pour cyclistes peuvent réserver des surprises, c'est bien connu. Dans un premier temps c'est très plaisant malgré la chaleur déjà présente alors qu'il n'est pas encore 9 h. Hélas la route goudronnée ne tarde pas à laisser la place à une route sableuse, parsemée de cailloux, pleine de grosses ornières entre lesquelles se faufiler relève parfois de l'acrobatie. Les yeux rivés sur cette route, adieu la contemplation du paysage ! Les risques de crevaison et de casse sont importants. La fixation du porte-bagages arrière de Henri ne résiste pas. Une bonne courroie permettra de réparer. La chaîne, les galets, les pignons sont enduits d'une poussière agressive. Un passage particulièrement difficile a même failli nous faire renoncer à cette route ; heureusement qu'un automobiliste croisé alors qu'il roule au pas nous a indiqué que ce passage était très court, et qu'ensuite la situation s'améliorait nettement. Sur une telle route, la progression est lente.

Nous voici de nouveau sur une route départementale... goudronnée. La progression reprend son rythme normal. Nous passons à seulement quelques mètres de l'entrée du parc du château de Chenonceau. Arrêt devant le château de Chissay-en-Touraine pour une pause et une photo alors que le soleil tape très fort.

erreurerreurerreur

Peu de difficultés, traversée de nombreuses agglomérations. La tentation de s'arrêter déjeuner à Villefranche-sur-Cher (86 km) est grande, mais finalement nous « tenons bon » jusqu'à Mennetou-sur-Cher (94 km) comme le prévoit notre feuille de route. Le restaurateur a repéré notre arrêt devant le Logis-Auberge de la Tour et se présente à la porte. Ce qui est proposé nous convient. Les vélos sont bien garés dans une cour intérieure carrée. Qu'il fait bon dans cette salle de restaurant où nous nous attardons volontairement un peu !

En sortant, ce n'est pas dans la cour que nous pénétrons, mais dans un four ! Comme hier, nous allons rouler sagement par cette température tout à fait excessive : il fait plus de 35°C, à travers la plaine grillée par le soleil. Avant Vierzon, nous traversons la Sologne. Cela rappelle à Henri et moi-même l'après-midi de la troisième journée de notre BRM de 1000 km en 2015. Vierzon est traversée sans hésitation grâce au GPS d'Alain. Nous passons ensuite devant les émetteurs TDF d'Allouis. Bourges est traversée par le centre en passant au plus près de la cathédrale, sans hésitation de nouveau ; ça monte sensiblement dans cette ville. Petite pause à la sortie après avoir dépassé les écoles militaires (l’école du train et de la logistique opérationnelle, et l’école du matériel). Nous nous arrêtons à nouveau dans un café du côté de Annoix, pour boire, remplir les bidons (ou remplacer l'eau chaude) et nous reposer un peu à l'abri du soleil. Il reste une trentaine de kilomètres, peut-être un peu plus vallonnés, pour rejoindre Sancoins où Francis commence à être pressé d'arriver. À 20 h 30 nous sommes à l'hôtel.

Le dîner pris dehors dans la relative fraîcheur du crépuscule est la juste récompense des efforts consentis : 200 km à la moyenne roulante de 21,2 km/h lors de cette journée de nouveau caniculaire sur les routes à peu près plates et exposées du centre de la France.

Mercredi 21 juin 2017. Sancoins/Les Ponts Tarrets (Légny, Rhône)

À travers le Cher, l'Allier, la Saône-et-Loire, la Loire et le Rhône.

La rue qui borde l'hôtel en pleine ville est une partie urbaine d'une route à grande circulation très fréquentée par des poids lourds, de jour comme de nuit. C'est très bruyant et le sommeil en a été quelque peu altéré.

C'est le marché à Sancoins ce matin. Tout est déjà installé quand, à 8 h, nous partons pour cette troisième étape en direction de Légny (Les Ponts Tarrets). Vers Moulins, la bande cyclable nous permet de ne pas être mis en danger par le flux incessant des voitures et poids lourds qui passent cependant assez près de nous. Quel enfer acoustique ! Le GPS nous fait quitter cette route temporairement pour un détour qui n'était peut-être pas nécessaire ; s'il a eu le mérite de nous faire retrouver le silence, il nous a fait aussi monter une sérieuse côte.

erreur

Je suis déjà passé à Moulins en allant vers Hauteluce en 2014. Aujourd'hui, à proximité de la ville, nous avons emprunté des voies parallèles à la route à grande circulation et je ne reconnais rien. Je m'attendais à franchir l'Allier en arrivant. Toujours est-il que nous sommes en plein centre de Moulins et que nous ne redescendons pas vers l'Allier. Il est vrai que nous avons franchi cette rivière avant (j'ai même été sur le point de provoquer un arrêt photo à cette occasion), du côté de Villeneuve-d'Allier probablement, en ne respectant certainement pas l'itinéraire prévu ; il en va ainsi des aléas de la randonnée.

50 km viennent d'être parcourus, il est environ 10 h 40 et... on ne peut que le constater, le répéter et le subir, il fait de nouveau très chaud. Un café se trouve juste là ; nous effectuons notre pause de la matinée. Cet arrêt ne va pas être anodin.

Comme souvent la conversation s'engage avec les personnes que nous cotoyons. Ici c'est le tenancier du bar qui s'inquiète de notre destination. Il connaît très bien Légny et Les Ponts Tarrets. J'ai prévu d'y aller via la N79, Digoin et Paray-le-Monial, mais j'ai beaucoup hésité en étudiant cet itinéraire car cette route (la RCEA : Route Centre Europe Atlantique) porte aussi le sinistre nom de « route de la mort », et qu'effectivement Marcel et Henri s'y étaient sentis particulièrement mal à l'aise lors de notre périple vers Hauteluce. Je lui demande donc quel serait à son avis le meilleur itinéraire. « Certainement pas la N79 » me répond-il et il me propose ce que l'on appelle la « Route du Beaujolais ».

Comme je lui demande si ce trajet n'est pas trop difficile et s'il n'y a pas trop de côtes il me répond : « Non ! Quelques côtes certes, mais seulement des côtes de par ici... » Propos sibyllins dont l'interprétation n'est pas évidente. Après une brève concertation avec mes compagnons de route, la décision d'emprunter la « Route du Beaujolais » est prise. Ce nouvel itinéraire n'est pas enregistré dans les GPS ; je demande donc au tenancier du bar de m'écrire une liste des localités principales que nous devons traverser et de mentionner les changements importants de direction si il y en a. Ça devrait suffire avec la carte Michelin locale que j'ai pris soin de placer dans ma sacoche.

FINI LA PLAINE.

Ça grimpe sérieusement en sortant de Moulins vers Montbeugny. La D53 sur la droite en direction de Chapeau et Vaumas est bien repérée ; nous sommes « sur les rails ». Nous progressons sur une route vallonnée alors que la température est de nouveau très élevée. Voici Vaumas où nous voyons un restaurant susceptible de nous convenir ; il est juste midi. Cependant nous n'avons fait que 80 km ce matin ; l'agglomération suivante se trouve à 8 km et on nous signale que l'on n'y trouve plus de restaurant. Si nous ne nous arrêtons pas ici, il faut donc repartir pour au moins 24 km ; c'est trop surtout que la chaleur commence à engendrer une certaine lassitude. Nous déjeunons donc à Vaumas au bar-restaurant Le Bourbonnais. Le service y est un peu long contrairement à notre volonté cette fois.

erreur

Comme hier et avant-hier, la bouffée de chaleur que nous encaissons en sortant est toujours aussi suffocante.

À le Donjon (100 km), Francis est bien fatigué ; il ne supporte plus la chaleur et est quelque peu découragé ; nous faisons là un arrêt très long.

Nous avons maintenant du retard et le relief devient de plus en plus exigeant : de longues côtes surchauffées séparées par de non moins longues descentes avec un goudron fondu sur lequel les services de l'équipement ont éparpillé des gravillons. C'est dangereux, on ne peut pas compenser en descente la faible allure des montées, les risques de crevaisons sont majeurs, c'est très éprouvant sous cette canicule étourdissante. Arrêt du côté de Marcigny (là où le barman ne s'en sort pas avec sa caisse et oublierait bien de nous servir), arrêt à Saint-Maurice-Chateauneuf (140 km), pour boire, toujours boire un peu autre chose que de l'eau chaude. Dans ce dernier café nous côtoyons des individus torse nu, un peu énervés, gluants de sueur et d'alcool (peut-être que ça aide à encaisser la chaleur) ; peu amène tout cela. C'est là aussi que l'on demande 2 € à Maurice pour ajouter juste un peu de sirop de pêche dans l'un de ses bidons.

Ah ! Le sirop de pêche de Maurice... et je ne parle pas de son allergie soudaine au pain d'épice dont il a pourtant encombré sa sacoche avant de partir de Chantepie.

Au moment de repartir, j'aperçois la pente de la côte qui se présente en direction de Chauffailles ; la traversée de la bordure orientale du Massif Central par les monts du Beaujolais commence. Je dis à mes camarades de ne pas m'attendre et je démarre quand ils ont disparu. Je ne veux pas « exploser » dans de telles conditions ambiantes ; je veux monter à ma main, sans points de mire et c'est ce que je fais avec, sans tarder et difficile à croire, une alliée non négligeable : LA PLUIE ! En effet le gros cumulonimbus isolé qui bourgeonne depuis un certain temps au-dessus de nos têtes commence à craquer et déverse, sans masquer le soleil, d'énormes gouttes assez espacées mais qui finissent quand-même par détremper la route et le maillot. C'est bien plus agréable que la sueur.

L'épisode ne dure pas trop longtemps, juste ce qu'il faut pour atténuer la difficulté de cette côte de 3 kilomètres avec un bon kilomètre à 10 %.

À Chauffailles, j'aperçois des maillots de Chantepie, là-bas à une centaine de mètres ; je croyais qu'ils avaient pris une avance bien plus importante. L'ascension du col des Écharmeaux commence alors ; il est assez long et relativement régulier : 12 km à 3 % en moyenne, sans passages très raides. Je le monte sans peine à une vitesse variant entre 11 et 13 km/h ; cependant je dois faire une halte impérative d'un bon quart d'heure au milieu de l'ascension. À l'entrée de la région Rhône-Alpes, alors que l'on commence à prendre un peu d'altitude au milieu de sapins majestueux et que la route a été mouillée récemment là aussi, je m'arrête brièvement prendre une photo. J'en prends une autre en arrivant au sommet où on peut voir une statue de Napoléon 1er.

erreurerreur

Il est 20 h 15. Mais en cette période, les jours sont longs ; de plus ça descend pratiquement tout le temps sur les 34 km qui me séparent de l'hôtel des Ponts Tarrets où j'arrive sans problème vers 21 h 30, environ 25 minutes après mes compagnons de route, mon arrêt forcé dans le col expliquant une bonne partie de ce retard (j'apprendrai aussi qu'ils ont fait la course dans la descente ; ça ne m'étonne pas de leur part...). Un agréable dîner une nouvelle fois (les hôteliers se sont montrés très compréhensifs réalisant bien la difficulté de notre entreprise sous une telle chaleur). Le cadre de ce repas ne vaut quand-même pas celui d'hier soir car l'hôtel est tout entier situé au 2e étage d'un grand bâtiment essentiellement dédié aux affaires et au commerce.

Au terme de cette journée difficile (199 km à la moyenne roulante de 20,8 km/h et relief accidenté), nous avons parcouru environ 640 km en 3 jours depuis Chantepie et nous sommes très près de Lyon et de la vallée du Rhône. Notre traversée est bien engagée.

Jeudi 22 juin 2017. Les Ponts Tarrets/Montélimar (Drôme)

À travers le Rhône, l'Isère et la Drôme.

Francis, dans un premier temps, n'a pas envie de repartir ce matin. La perspective d'une journée encore certainement très chaude l'effraie un peu. Il n'est pas très difficile de lui faire comprendre qu'au fond, s'il a un peu de vague à l'âme, il n'est peut-être pas si fatigué que cela et que pour son bien-être futur, il a tout intérêt à continuer. Mais, encore une fois, il convient de ne pas insister lourdement et imprudemment. À la fin du petit-déjeuner, Francis décide de repartir. Je suis convaincu que c'est la bonne décision et que ça va être beaucoup mieux pour tout le monde.

8 h 10, c'est le départ en direction de Lyon au rond-point très proche de l'hôtel, sur la D385. Sur les 10 km qui nous mènent vers Lozanne, nous circulons en file sur la bande cyclable, allant plus vite, malgré la montée légère mais continue, que les voitures engluées dans d'impressionnants embouteillages. C'est l'heure où les gens vont prendre leur travail, dans la banlieue de Lyon, ou à Lyon probablement. Si c'est comme cela tous les jours, quelle vie infernale !

 erreur

11 km sont parcourus ainsi. Nous quittons cette route en obliquant à droite pour aborder de fortes pentes qui vont nous permettre peu à peu de franchir, dans cette région au relief tourmenté, les derniers obstacles présentés par le Massif Central avant que nous puissions descendre vers la vallée du Rhône. Les développements employés sont courts, le soleil est maintenant très présent et alors qu'il est à peine 9 h 30, le bain de sueur est déjà absolu. Francis suit sans trop de peine.

Nous sommes presque constamment en milieu urbain, ce qui n'empêche pas le GPS obéissant à son chef préféré Openrunner de nous faire visiter quelques chemins non goudronnés qui nous laissent très perplexes au voisinage d'un centre équestre notamment. Bref, on finit par s'en sortir sans perdre trop de temps et pardonnons au GPS qui à travers la banlieue lyonnaise (Tassin-la-Demi-Lune, Brignais...), ses ronds-points, ses feux tricolores, ses ponts ferroviaires, le long de grandes artères rectilignes, ou parfois de rues plus étroites et plus virageuses, nous aide beaucoup. À flanc de collines, on peut remarquer de somptueux immeubles, avec balcons et stores, dispersés au sein d'une abondante végétation où l'on distingue des grands arbres. Le relief s'adoucit peu à peu et nous descendons maintenant.

Il est presque 11 h 30 quand nous atteignons la rive droite du Rhône, fleuve majestueux, sur la commune de Givors. Nous avons fait 50 km ce matin, nous sommes à pratiquement 700 km de Chantepie. Sur le chemin vers le pied des Alpes de Provence, il n'y a plus de grosses difficultés. C'est un moment très important, un vrai moment de bonheur.

erreurerreur

Francis vient me dire : « je suis content d'être là ; j'ai eu raison de repartir. »

Nous suivons la rive droite du Rhône en empruntant la ViaRhôna, belle piste cyclable qui permet en principe de relier à vélo le Lac Léman et la Méditerranée. Magnifique panorama sur Vienne qui s'allonge sur le bord de l'autre rive ; ça change de l'ambiance et de ce que l'on voit depuis l'autoroute ; nous sommes en vacances ! Nous traversons le Rhône sur le barrage de l'usine-écluse de Vaugris et quittons la ViaRhôna pour rejoindre la N7 et nous éloigner du fleuve dont nous ne pouvons pas suivre tous les méandres. Nous montons de nouveau.

Nous avons fait 70 km et il est plus de midi ; il est temps de déjeuner et surtout de se reposer un peu à l'ombre et aussi à l'intérieur. Nous sommes sur la commune de Chonas-l'Amballan. Voici un restaurant éligible, mais un car de touristes vient de débarquer ; inutile d'insister, l'attente va être très longue. La contrariété ne va pas durer ; nous avons à peine le temps de rechausser les pédales et de franchir un rond-point qu'un deuxième restaurant éligible se présente, le bar-restaurant « Sur le Pouce ». C'est là que nous déjeunons. Francis a de l'appétit ; il me semble que Louis « cale » un peu ce midi ; quant à moi, une entrée et un dessert sont largement suffisants et j'ai soif, vraiment soif.

erreur

Encore un rude choc thermique en sortant du restaurant ; nous commençons à être habitués, c'est la quatrième fois en quatre jours. Nous nous dirigeons vers Valence en alternant, suivant les possibilités, N7 et piste cyclable. Pause à l'ombre (ténue) sur un aire aménagée de la ViaRhôna. Nous sommes maintenant de nouveau sur la large bande cyclable de la RN7, doublés par de nombreux camions et leur bruit infernal. Voici Saint-Vallier, Tain-l'Hermitage et son célèbre coteau couvert de vignes ; les souvenirs de la Flèche Vélocio effectuée en 2009 surgissent. Sur notre droite, de l'autre côté du Rhône, ce sont les hauteurs de Saint-Romain-de-Lerps ; les souvenirs très lointains de la Semaine Fédérale de... 1976 sont ravivés : au cours de ladite semaine, sur ces hauteurs, j'ai roulé quelques instants en compagnie du célèbre capitaine de route Audax surnommé Le Gaulois (à cause de sa moustache) et décédé, lors du week-end de Pâques 1983, seul, dans la neige, tout près du sommet du Ventoux alors que ses forces déclinaient.

Nous traversons l'Isère à proximité de son confluent avec le Rhône puis arrivons à Bourg-les-Valence et entrons dans l'agglomération de Valence par conséquent. La température ambiante atteint des sommets et il n'est certainement pas très raisonnable de pratiquer la bicyclette dans ces conditions. Longue « pause boisson » dans un café par conséquent. Les « moteurs » humains vont refroidir et les niveaux des liquides vont y être complétés.

C'est reparti. Quelques centaines de mètres au plus près du Rhône, quelques ronds-points et quelques détours pour éviter une rocade pas vraiment faite pour des vélos et nous sortons de la ville en direction de Montélimar (c'est explicite sur les panneaux cette fois) lieu de l'étape de ce soir. Ça commence à sentir le grand sud tout cela.

Maurice qui, rappelons-le, n'aime plus le pain d'épice a depuis un certain temps de sérieuses envies d'abricots ; c'est un peu comme pour le sirop de pêche. Voilà justement sur le bord de la route une échoppe destinée à la vente de ces fruits certainement cueillis dans un des nombreux vergers de la région. Irrésistible ! Maurice en achète pour tout le monde. Ces fruits sont rafraîchissants et très appréciés ; il n'aura pas besoin de les transporter dans sa sacoche. Merci Maurice.

Depuis ce midi j'ai eu plusieurs contacts avec André qui, de bonne heure ce matin, a quitté Malaucène où se trouve sa caravane pour venir à notre rencontre. C'était prévu depuis longtemps. Je sais qu'il est arrivé à Livron-sur-Drôme dont nous sommes maintenant à 17 km. Je lui signale notre passage à Valence car nous n'allons plus tarder à le rencontrer. Nous croisons effectivement André alors que nous avons effectué 145 km depuis ce matin et qu'il reste 34 km à parcourir aujourd'hui. Une photo fixe cette rencontre, sur la N7, à 9 km au nord de Livron-sur-Drôme ; il est 18 h 50 ; c'est bien tard, mais la chaleur n'y est pas pour rien. André va maintenant rester avec nous pendant toute la suite de notre randonnée. Une chambre lui est réservée dans notre hôtel de ce soir. C'est très agréable de retrouver ainsi les amis, aussi loin de Chantepie.

erreur

Il faut lutter contre le vent chaud du sud pour rejoindre Montélimar ; les quelques faux-plats rencontrés en sont plus durement ressentis. La cadence est assez vive car il ne faut plus prendre de retard, horaires hôteliers obligent. Sur notre droite, de l'autre côté du Rhône, on aperçoit la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Louis crève à 2 km de l'hôtel où nous arrivons à 20 h 30 ; ça va. Nous sommes très bien accueillis dans ce bel établissement. Excellent dîner, dehors, excellent service, excellente ambiance par cette très douce soirée qui est de celles dont on voudrait qu'elles s'éternisent un peu.

Très chaude mais, malgré cela, très agréable étape. 179 km à la moyenne roulante de 20 km/h.

erreurerreurerreur

Vendredi 23 juin 2017 matin. Montélimar/Malaucène (Vaucluse)

À travers la Drôme et le Vaucluse.

Bonne ambiance avant le petit-déjeuner. Départ pour cette dernière étape découpée en deux parties : 80 km ce matin pour rejoindre Malaucène puis ascension du Mont Ventoux, côté Malaucène (21 km à 7 % de moyenne) dans l'après-midi si les conditions le permettent raisonnablement ; mais voilà 4 jours que nous ne sommes pas vraiment raisonnables.

Départ à 8 h 05. Les incidents peuvent survenir quand on s'y attend le moins. Lors de la traversée de Montélimar en recherchant la direction de Nyons je suis engagé sur un passage piétons apparemment libre quand un jeune homme surgit sur ma gauche en courant : coup de guidon brusque à droite pour l'éviter ce qui est partiellement réussi. Je monte alors sur le trottoir dont le bord a heureusement été rabaissé au niveau du passage et je fais un véritable tête-à-queue en me disant : « je suis par terre ». Je ne sais pas par quel réflexe j'ai enroulé mon bras droit autour du poteau d'un lampadaire se trouvant là pour finir par m'arrêter, assis sur mon vélo, le bras autour dudit lampadaire. Plus de peur que de mal, juste une petite contusion sur le bras droit en me retenant au poteau, mais une grosse frayeur.

erreurerreur

Le ciel est légèrement couvert ce matin, et il fait peut-être un peu moins chaud. Le vent du sud contrarie encore la progression le long de la N7, sur 13 km, avant le virage à gauche vers Nyons sur la D133. Nous longeons alors un immense champ de lavande fleurie : photo. Comme lors de la Flèche Vélocio de 2009, on ressent l'enfoncement progressif à travers les contreforts des Alpes. Deux solides côtes sont à franchir avant Nyons, la première longue et de pente bien marquée mais raisonnable, la seconde un peu moins longue mais beaucoup plus raide où l'on peut voir, à l'extrémité d'une belle ligne droite, la large chaussée au revêtement assez clair se redresser de manière inquiétante. Voilà, les premiers bains de sueur du jour sont pris et une pause sur le bord de la route est appréciée.

erreurerreur

Nous sommes à l'heure à Nyons (52 km) atteinte après une descente rapide. Arrêt d'une bonne vingtaine de minutes sur la place carrée, presque close par les bâtiments qui l'entourent. Ravitaillement, rafraîchissement, photos. Le ciel bleu et le soleil ardent sont de nouveau là.

erreur

Nous quittons Nyons en traversant le pont sur l'Eygues d'où une belle vue se dégage sur la vieille ville. Après le pont, nous tournons à droite. En 2016, nous avions tourné à gauche pour nous enfoncer encore plus profondément dans la montagne... et la nuit. La route vers Vaison-la-Romaine est relativement aisée. Un coup d'œil à gauche, et que voit-on ? LE MONT VENTOUX ; nous y sommes presque ! Arrêt sur le Pont Romain de Vaison-la-Romaine au pied de la ville ancienne. Il est pratiquement impossible de réaliser que l'Ouvèze qui aujourd'hui coule tranquillement au fond de ce lit très encaissé, ait pu monter jusqu'au niveau gravé sur la plaque commémorative, deux mètres au-dessus de la chaussée, lors de la terrible crue du 22 septembre 1992.

erreurerreur

Malaucène est à moins de 10 km ; nous y arrivons comme prévu vers 12 h 15. Nous retrouvons Anny, Marie-Paule, Maimaine et son petit-fils Quentin. Nous déjeunons tous ensemble à l'hôtel Blueberry où les chambres et le dîner de ce soir sont retenus. Très sympathique moment. À la fin du déjeuner, un peu avant 14 h, les chambres sont prêtes et nous pouvons en prendre possession.

erreurerreur

La liaison de 897 km en quatre jours et demi entre Chantepie et le pied du Mont Ventoux est terminée. C'était, pour moi, presque l'essentiel.

Vendredi 23 juin 2017 après-midi. L'ascension du Mont Ventoux depuis Malaucène.

21 km de montée avec une pente moyenne de 7 %.

erreur

Il fait 37°C en ce début d'après-midi à Malaucène. Nous décidons quand-même de tenter d'y aller. Nous ne partons pas ensemble. Maurice est parti le premier dès 14 h. Je pars en compagnie de Francis vers 14 h 20. Alain et André partent ensuite, Henri et Louis ferment la marche vers 15 h. Comme chacun monte à son rythme, je ne peux vraiment parler que de mon ascension.

Si on veut résumer, on peut dire que ce fut très chaud et donc très dur.

Au bout de 2 km je suis complètement inondé de sueur. Ensuite il y a une phase pendant laquelle je ne peux pas trouver de rythme et où le renoncement est proche. Je joue alors au yoyo avec Francis. La situation s'améliore peu à peu. Je m'efforce de tenir au moins 1 km entre deux arrêts et je déverse progressivement le contenu de mes bidons sur mon maillot ; c'est comme une douche chaude, l'eau étant à une température proche de 37°C. L'eau en s'évaporant absorbe de la chaleur et, pour une même régulation de la température de l'organisme, la sudation est moindre et donc la déshydratation aussi. On contribue ainsi à éviter le très dangereux coup de chaleur qui survient quand l'organisme n'est plus en mesure d'effectuer cette régulation.

Alain me rattrape... et me dépasse ; il monte avec une aisance impressionnante. À 11,5 km du sommet, Anny, Maimaine et Marie-Paule nous attendent. Je peux ainsi me ravitailler en eau fraîche ; elle ne reste pas fraîche longtemps. C'est là que commence la partie la plus dure : pendant 4 km, jamais moins de 10 % sur une large route exposée au soleil où le goudron fond ; de longues lignes droites au bout desquelles on voit parfois la pente s'accentuer encore. Si on essaie de se détendre un peu, c'est tout de suite une vitesse qui chute à 6 km/h, voire un peu moins. Que c'est long de faire 200 m pour atteindre la prochaine borne que l'on aperçoit là-bas et synonyme de courte pause ! Me voici à 7 km du sommet, la pente s'adoucit un peu, enfin ; je n'accélère pas trop et en profite pour récupérer le plus possible. Francis et André ne m'ont toujours pas rattrapé ; ça doit donc être très dur pour eux aussi.

Anny, Maimaine et Marie-Paule nous attendent maintenant au niveau de l'épingle du Chalet Liotard (altitude 1410 m ; environ 6 km du sommet). Je ne m'arrête pas. Le ciel s'est légèrement couvert, et l'altitude aidant, il commence à faire un peu moins chaud. Les pentes féroces ne tardent pas à reprendre sur une portion temporairement boisée. Brefs arrêts à 5 km, puis 3 km du sommet. Les voitures m'ont à nouveau dépassé. À 2,5 km du sommet on entre dans la région désertique au décor lunaire si particulier. La trace de la route très pentue, avec les deux impressionnants lacets, le premier virant à droite, le second à gauche, s'en détache nettement, là, au-dessus, presqu'à la verticale. Il va falloir y aller, mais moralement, c'est gagné. Arrêt à la borne 2 km puis franchissement de la première épingle. Arrêt à la borne 1 km, j'aperçois Francis là-bas bien en-dessous ; il approche de la borne 2 km ; je ne sais pas alors que Louis, que je ne vois pas, se trouve quelques centaines de mètres devant lui. Franchissement de la deuxième épingle, je suis au-dessus de l'une des coupoles voisines du sommet :

erreur

La vue sur les alentours ressemble à celle que l'on perçoit depuis le hublot d'un avion.

Encore un peu de patience sur cette pente qui persiste ; encore 500 m ; dernier virage à droite, 100 m sous les encouragements de Alain et Maurice qui ont eu l'amabilité d'attendre, de nos accompagnateurs, de Géraldine, la fille de Louis, et sa fille Marie qui ont fait spécialement le déplacement depuis Marseille pour accueillir leur papa et papy, et voilà, c'est fait. Il est 18 h 10. La température est alors égale à 22°C à cette altitude voisine de 2000 m.

Louis puis Francis arrivent une dizaine de minutes après moi (VIDÉO : CLIQUER ICI.)

Et Henri ? J'apprends qu'il a cassé son dérailleur à 11 km du sommet et a été contraint de redescendre. Décidément ! Ce n'est plus la fin de Paris-Brest-Paris pourtant. Cette mauvaise nouvelle altère évidemment un peu notre joie, un peu seulement car je sais bien que l'on va trouver une solution ; et elle sera trouvée.

À notre retour dans le chaudron vers 19 h 20, après une descente rapide mais bien maitrisée, Henri essaie le vélo de Maurice : essai concluant. Demain matin, dès 6 h, André va aller conduire en voiture Henri et Alain ( qui a très amicalement proposé d'accompagner Henri ) au point précis et soigneusement repéré où Henri a dû s'arrêter. Henri terminera ainsi son ascension sur le vélo de Maurice.

Camille, rappelle-toi la fin de la Randonnée Mer-Montagne depuis le Mont-Saint-Michel vers le Col de la Faucille en 2009, le pédalier qui avait « rendu l'âme » et l'ascension du col le lendemain de l'arrivée, de très bonne heure depuis Lajoux, en empruntant le vélo de Marcel. Incroyable recommencement !

erreur

Maintenant, le dîner de clôture peut se dérouler dans de très bonnes conditions, en compagnie de Maimaine, André, Quentin, Géraldine et Marie, alors que la nuit tiède tombe sur Malaucène.

Samedi 24 juin 2017

Le scénario imaginé hier s'est déroulé comme prévu ; Henri et Alain sont de retour à Malaucène avant 9 h. Tout est bien qui finit bien.

Sous un soleil de plomb, les vélos sont placés dans les housses et les trois voitures (la nôtre, celle de André et celle de Géraldine) permettent de conduire Marie-Paule, Francis, Alain, Henri, Louis et Maurice à la gare d'Avignon. Après quelques péripéties, ils seront à Rennes en fin de soirée.

Merci

Merci à tous pour vos efforts, votre bonne humeur, vos plaisanteries, vos bons mots et l'excellente ambiance que vous avez su entretenir. Merci pour tout. Une très sérieuse et très belle randonnée, de la Bretagne à la Provence, qui restera gravée dans nos mémoires.

Une vidéo relative à l'arrivée au sommet

Arrivée au sommet du Mont Ventoux, le vendredi 23 juin, ici vers 18 h, après une ascension sous une chaleur accablante, cette chaleur qui ne nous a laissé aucun répit lors des 920 km parcourus jusque là depuis Chantepie. 37°C au départ de Malaucène (altitude 365 m), 22°C au sommet (altitude 1909 m).

erreur